Comment peut-on évaluer une revue ?

Les indicateurs

Le facteur d’impact (FI) d’une revue : il se base sur le nombre de citations que les articles d’une revue ont reçu sur une période donnée. Il est calculé sur une période de 2 ou 5 ans, et prend en compte de base les auto-citations. Toutes les citations ont la même importance, qu'elles proviennent d'un article très cité ou non.

Le CiteScore : il s'agit de l'équivalent de l'Impact Factor pour Scopus (Elsevier), l'IF étant une marque déposée par Thomson Reuters.

L'Eigenfactor : calculé sur 5 ans, il prend l'ensemble des revues du WoS comme base et intègre les différences de pratiques en termes de citation d'un domaine à l'autre.

 
Les sources : où se renseigner ?

Journal Citations Report (JCR) : basé sur les données du Web of Science, vous pouvez consulter différents IF ou encore l'Eigenfactor pour toutes les revues recensées dans le WoS.

Scimago Journal & Country Rank (SJR) : basé sur les données de Scopus, vous pouvez notamment consulter le SJR indicator, le H-index et d'autres indicateurs sur la revue que vous souhaitez (répertoriée dans la base Scopus).

Si vous souhaitez publier en Open Access, vous pouvez vous référer au Directory of Open Access Journal (DOAJ), qui indexe des revues en OpenAccess avec comité de lecture, avec ou sans APC. Pour mieux comprendre ce qu'est l'Open Access et son fonctionnement, vous pouvez consulter notre page Qu'est-ce-que l'Open Access?

 
Attention aux éditeurs prédateurs

Des éditeurs profitent de la transition vers l'Open Access pour créer des revues dites prédatrices. Celles-ci font payer des APC sans fournir les services d'une revue scientifique de qualité (notamment le peer-reviewing). Elles peuvent être difficiles à repérer : le site web est propre, le nom se rapproche de noms de revues connues, un impact factor est indiqué (parfois faux), des noms de chercheurs bien réels sont inscrits dans le comité éditorial (mais sans leur accord), etc. Voici quelques indices pour les repérer :

  • Le chercheur est contacté par mail. L'adresse utilisée peut être non professionnelle (type gmail), le contenu du message est souvent élogieux;
  • La revue promet de vous publier rapidement;
  • Les coûts sont très bas ou très élevés, suivant votre domaine;

La CIRAD propose un article complet avec de nombreux points de vigilance.

Si vous avez un doute, voici quelques moyens de vérification :

  • Vérifiez l'Impact Factor annoncé avec le Journal Citation Reports;
  • Vérifiez que la revue n'apparaît pas dans la liste de Stop Predatory Journals. Vous pouvez également vérifier pour l'éditeur;
  • Faites le test Compass to Publish, un outil développé par la bibliothèque de l'Université de Liège pour identifier les revues prédatrices.
  • Consultez les sites qui recensent des revues fiables, comme le DOAJ:
  • N'hésitez pas à leur poser des questions sur le comité éditorial ou leur fonctionnement, qui est bien souvent opaque;
  • Si le doute persiste, n'hésitez pas à demander l'avis de vos collègues ou à poser la question à votre documentaliste référent

Vous avez déjà envoyé votre manuscrit à une revue prédatrice ?

Consultez vos collègues ou passez voir votre documentaliste référent.

 

Quid des revues sous abonnement qui proposent de publier mon article en Open Access ?

Les revues sous abonnement qui proposent de passer certains articles en Open Access moyennant des frais (APC) sont dites hybrides.

Nous déconseillons fortement ce modèle, où l'éditeur est doublement gagnant : l'école paye à la fois les APC ET un abonnement pour accéder aux autres articles non-Open Access.

Nous vous recommandons de publier directement dans une revue entièrement Open Access, ou de publier dans une revue sous abonnement et de déposer sur HAL votre post-print (version acceptée pour publication, avant mise en page par l'éditeur).